Championnat du monde de Triathlon Nice


Compte rendu de Ronan:

 

Nous y voilà, le WE non prévu au calendrier 2023 mais tant attendu.

Fin Juin j’étais lessivé mentalement de la prépa de 2 mois, j’appréhendais de remettre ça sur la période estival mais finalement c’est beaucoup mieux passé alors que j’ai fait plus de volume, bon l’affûtage ne s’est pas passé au mieux avec 3 jours de frissons, courbatures, fièvres, toux puis une allergie aux médocs … ouf une première épreuve de passé !!!

On fait le trajet avec Joseph, mon père et mon frère nous rejoigne, malheureusement Océ a dû rester avec Maël au chaud, à 2 mois du termes ce n’était pas prudent de passer le WE à Nice, snif !!

On passe nos soirées entre Breton et Alsacien devant les matchs de ballon ovale. La première se finit dans un bar de nuit, Joseph partit plus tôt avait senti le traquenard Breton. Mon frangin lui n’avait pas senti le trop plein !!! La deuxième, veille de course sera plus soft pour les athlètes, moins pour les spectateurs Breton, cette fois c’est mon père qui payera l’addition, le frangin a eu sa revanche !!

Bon sinon le WE à Nice c’est sympa, ça transpire le triathlon, l’ambiance IM est vraiment cool, la ville toujours aussi accueillante, mais il y a une course à faire !!!

Veille de course on dépose le matos dans le parc, j’ai l’impression que c’est une démonstration technologique de celui qui a la plus grosse !!! j’ai un peu honte de déposer ma vieille relique de 15 ans parmi ces bijoux, 95% de CLM, ça me boost davantage pour les fumer !! C’est aussi le moment de voir les pros

 Jour de course : sans trop de pression, les rituels sont présents, gâteaux sport, banane, trajet en claquette, gonflage de pneu …

Je retrouve Joseph dans le parc qui observe et prend note de tous mes faits et gestes d’avant course, j’aurai au moins eu un fan sur cette course 🤣, fidèle à lui-même sa première boulette sera d’en oublier son sac d’affaire perso, le bougre il a failli me refiler son stress. Je retrouve le prez avant le départ ça fait plaisir !! 😁

Départ à 7h15, les pros sont déjà dans l’eau depuis 25min et arrive au 1900m, ça va être chaud de les rattraper mais je prends le défi!💪 Top départ en fin de ligne, j’ai l’impression d’avoir les bras d’Hulk les 500 premiers mètres, je finis le reste avec les bras de Cendrillon, dur dur!!!

  Je rattrape les anciens plus lent partis quelques minutes plus tôt, mais je me fais monter dessus par les 1er des vagues suivantes, ça fait mal à la tête. C’est dur de  prendre du plaisir mais j’essaye de positiver, j’ai la chance d’être là donc je me concentre sur ma nage, je pense aux sessions avec Fred, je mets peu de jambes, trop peu car au bout de 3km mes jambes tétanisent et crampes, j’arrive à me soulager dans l’eau (pas simple), je finis par mettre plus de jambes et ça passe, ouf !!

 Je sors en 1h17 (10min de plus qu’en Juin😱), la combi c’est pas un mythe, ça aide et pas qu’un peu !! 

Transition classique puis en selle !!

 Le parcours est identique à celui de Juin à 10km près sur un A/R ajouté pour avoir les 180 bornes normé IM. Les jambes sont lourdes mais répondent bien à l’effort, surtout sur les premiers raidards, le vélo un peu moins, je déraille une première fois je remets la chaîne rapidement, furieux, je me mets dans le rouge. Quelques km plus loin je vois un mec avec sa chaîne dans la main, finalement il y a pire 😅 j’ai un peu d’avance sur le temps mis en Juin et surtout j’étais déjà cramé au bout de 50km, cette fois les jambes répondent mieux, il n’y a pas de secret, j’avais 3500 bornes au compteur c’est trop peu pour ce genre d’épreuve (hein Romu😜), là avec 5500 c’est un minimum.  Globalement je rattrape beaucoup de monde dans les montées et descentes techniques mais quand c’est plat impossible de rivaliser, je prends cher, impossible de garder leur rythme. Encore moins quand Vinokourov me double à une allure de Titan dans le col de l’Ecre 💉

Rebelotte dans le 2ème col avant Coursegoule je déraille, remise en état plus rapide que les mécanos de Verstappen✌️.

La descente technique me permet de grignoter du monde mais un violent mal de dos se réveille (grosse pensée pour Axel, je comprends ce qu’il a vécu parce que j’en ai chié😢), chaque étirement est une jouissance intense, je perds du temps mais le principal c’est d’arriver frais, enfin le moins cassé possible car deux bout de bois se forment dans mes deux quadri et à chaque relance je suis à la limite de cramper.  Je me fais doubler par des wagons, mon compteur oscille entre 35 et 38 impossible de rester à leur rythme, même prendre les roues, fuck !

 J’arrive dans le parc à vélo émoussé après 5h56 de vélo, j’aurai récupéré 795 places sur cette partie de pédale.

Je vidange aussi longtemps que si j’avais enquillé 3 pintes et c’est partis pour 4 A/R. Il reste 7km au 1er ça fait mal à la tête, mais courir parmi les athlètes que je suis sur Instagram c’est quand même ouf.

Cette fois je m’alimente et m’hydrate à chaque ravito avec un passage sous les douches pour se rafraîchir, la foulée sur les deux premiers tour n’est pas mauvaise, j’en profite pour échanger avec Laurent Jalabert sur mon 2ème tour, il a un tour d’avance, je le dépasse et me nourrit de tous les encouragements qui lui sont destinés sur tout le parcours.

Les encouragements du prez à chaque tour font également du bien car les jambes commencent à être lourdes sur le 3ème tour, l’estomac en vrac, les flatulences à répétition me rappelle des souvenirs d’Embrun💩💩💩, les palmiers de la Prom sont déjà tous bien portant, inutile de leur donner de l’engrais, je prends 2 limodium et laisse ma place aux autres 😜

Jaja me dépasse, j’essaye de garder son rythme, au moment de le rattraper il lâche un ENORME pet, pouaw je ne suis pas le seul musicien.

Je fais le dernier tour au mental sans prendre de gel sauf qu’au KM33 je crampe à l’ischio, arrêt net et étirement, je repars mais ça revient, après 3 tentatives elle partira, je continu en faisant mes calculs, le 3h30 est encore jouable mais faut pas traîner, je me lance ce défi pour garder l’allure, chaque foulée est transformée pour ne pas contracter l’ischio.

Au KM39 je sens que c’est possible, j’accélère le rythme et j’arrive à passer en 3h29 et 43sec 🥵 174 places de récupérer sur la Prom’ pour finir en 10h54

 Le mental a encore fait le job jusqu’à la ligne, après le corps s’est effondré, c’était le néant, tension basse mais pas suffisante pour être perfusé, il me faudra 1h pour reprendre mes esprits   

Un grand merci à mes supporters du jour sur place et au soutien à distance, ce fut un WE exceptionnel dans un cadre idyllique. Un grand bravo à mon compère alsacien, ne pas vivre ça seul c’est quand même bien mieux, la Bretagne restera invaincue sur la Côte d’Azur, ce n’est que partie remise 😜

Heureux d’avoir passé la ligne sous ce chrono, cela sans CLM, ni roue pleine ni semelle carbone … et malgré une nat bien en dessous de mes espérance, le vélo et la course ont été plus que correct au vu du scénario de course et de l’entrainement pendant ces deux mois estival. Depuis fin Avril mon planning était principalement centré sur la prépa (merci à ma petite famille de supporter et accepter toutes ces contraintes😘), ça commençait à être lourd mentalement, je suis content de passer à autre chose, notamment la chambre du 2ème à finir avant qu’il arrive 😅


Compte rendu de Joseph:


Petit CR des WCS d’Iron man à Nice !

Prépa au top jusqu’il y a 3 semaines ensuite enchainement canicule+crève, bon on fera au mieux mais j’aurais aimé finir sur une meilleur note même si pas grave le volume sur l’année est là. Par contre je tousse toujours ça fait chier quand même ça. On fera avec tant pis ! Objectif de la course comme en juin sub 11h ce qui vu que le parcours est un peu rallongé et l’absence de combi serait pas mal !

Départ avec Ronan le vendredi (quand même plus confortable que de venir la veille et de toute façon pas le choix pour retirer les dossards). Samedi très tranquille pour moi-même 30min de vélo et 5min de nat pour se débloquer puis dépose des vélos et ptit repas à se marrer avec les Troufflards. J’essaye de me coucher tôt mais comme d’hab j’arrive pas à dormir les veilles de courses. Heureusement le pres vient me rendre visite à 22h et sa sagesse et présence apaisante me permettent de passer une courte nuit correcte.

Matin :

Dernier check up sur le vélo, cette fois je fixe ma nourriture avec un scotch moins solide que la dernière fois. J’apprends de mes bêtises quand même. Je suis un peu l’ouest par contre j’oublie streetwear bag au milieu du parc mais je m’en rend compte juste à temps pour le récupérer. En attendant le départ on assiste à la cérémonie d’ouverture avec orchestre puis départ des pros, très sympas !

  

Nat :

Mass-start dans l’eau, une première pour moi, (tout comme la nat sans combi) ça se passe plutôt bien. J’essaye d’accrocher des gens mais je galère et j’ai souvent l’impression que le peloton ne file pas droit donc je me retrouve souvent seul à essayer de couper les virages. Joli chrono au final mais dès la sortie de l’eau je sens que j’ai un peu trop poussé.

Chrono : 1h05 environ 1’41’’/100m

 

T1 :

Bon ba là j’ai vraiment merdé, j’ai confondu ma crème anti frottement et le gel de massage chauffant en préparant le sac (les 2 sont de decat et les tubes ont la même couleur) je décide d’en mettre quand même en me disant que ça pourra pas faire de mal… En plus sans raison j’embarque la crème dans ma tri fonction.

Vélo :

Je commence donc le vélo avec les pieds bien chaud. Plutôt bon départ tout de même, je me retiens de trop envoyer sur le début, je dépasse vraiment beaucoup de monde sur le col de l’Ecre, arrivée vers la fin du col un British veut me taxer de la crème soleil je lui dis no soucis sauf qu’il met bien 2min à en mettre et avance tout doucement, en plus il me vide presque mon tube, ça m’apprendra à être sympas…

Le vélo avance et je commence avoir mal au ventre, je décide d’arrêter les gels mais rien n’y fait, en plus j’avais calculé ma nutrition pile poil donc je vais devoir me rabattre sur les ravitos. Le vélo continue et, arrivé au col de Vence, ça ne va plus du tout. Je suis obligé de mettre pied à terre et de vomir. Heureusement je ne perds pas trop de temps et je chope une gourde de coca au ravito juste après. La descente se passe aussi moyennement vu que je me met à tousser. Mais finalement arrivé sur le plat tout ça n’est qu’un mauvais souvenir et je fini à un bon rythme.

Je finis en 6h05 soit 29.4km/h de moyenne soit un peu mieux qu’en juin.


T2 : RAS

CAP :

Malgré toutes ces péripéties j’arrive, du moins je le pensais, plutôt frais sur le marathon, je croise Sam qui finit la course au début de mon premier tour, bien sympas ! Je décide de partir sur une allure que je juge raisonnable de 4’50 en me disant qu’avec pauses des ravitos ça ferait donc 5 au kil soit tout pile 3h30. Sauf que suite à mes problèmes sur vélo je ne peux toujours rien manger de solide en plus il fait au moins aussi chaud qu’en juin et je dois passer plein de temps a chaque ravito à me mouiller et choper de la glace. En plus suite à mes conneries avec la crème anti frottement je commence à avoir pleins d’ampoules qui n’aident pas trop.

Résultat plus les tours passent plus je ralenti, je n’oublie quand même les conseil de Seb et le fameux tuc à chaque ravito. Je finis le dernier tour vraiment au bout de ma vie en papotant avec un autre triathlète qui est tout aussi flingué. Même plus la force d’aller chercher de quoi faire sub 11h pourtant il manquait pas grand-chose.

Je finis le marathon en 3h44 complètement cramé.

  

Chrono Final : 11h03.

Bilan : dommage pour le sub 11h mais très content du week end, pour l’instant à la fois ma plus belle et pire expérience en triathlon. La course était vraiment dur au final je sais pas si j’ai oublié le premier mais j’ai l’impression d’en avoir bien plus chier cette fois… Très content que tout ça soit terminé je vais pouvoir consacrer ma fin de saison à des petites courses plus détentes (et éventuellement pourquoi pas bosser sur ma thèse un peu).