Alpsman Xtrem IronMan


Compte Rendu de Axel:


Cela fait maintenant 2 ans et qq mois que j’ai commencé le triathlon et je ne pensais pas faire un tel CR lorsque j’ai débuté. A l’époque finir un IronMan me semblait impossible, mais alors finir l’Alpsman XTREM (je précise XTREM car ça fait peur ) même pas dans mes rêves.

Finalement l’année dernière avec Monsieur Hoellinger on se motive pour aller faire Nice. Je ne peux pas le finir et je m’arrête avant la fin du vélo. La décision avait été très difficile mais je suis vite passé à autre chose en gardant dans un coin de ma tête l’idée de retourner sur distance Full en 2024. Au départ je voulais retourner à Nice mais Joseph n’était pas chaud de le faire une troisième fois d’affilée (je comprends pas pourquoi !). Après une longue discussion qui a ressemblé à ça :

Axel : « Tu ne veux pas faire Nice, alors on fait lequel ? »

Jo : « Y’a Klagenfurt et c’est sympa comme lieu mais je ne sais pas où je serai »

Axel : « Alpsman ? »

Jo : « OK »

Also Jo : « On peut traquenard Ronan »

C’est ainsi que la longue préparation a débuté pour l’Alpsman. Depuis la saintélyon j’ai été hyper régulier. Malgré ma blessure au pied et ma pause de 1,5 mois à pied je reprends bien le running. Le mois de mars a été très chargé avec des gros WE, Avril encore plus avec l’enchainement d’un stage et d’un L. Alors quand arrive mai, je suis bien content d’être entre deux emplois pour prendre le temps de m’entrainer.


Entrainement :

Pour donner quelques chiffres entre le 01/01/24 et la veille de course (j’aime bien ça, les vrais comprendront ) : En un an j’ai réussi a gagné en régularité et en discipline et ça se ressent sur ma progression. Malgré cela en fin de prépa il y a eu des jours compliqués où la discipline était bien au chaud sont une couette à l’abri du vent et de la pluie. Beaucoup de travail tempo et Z2 avec bcp de longues à pied et quelques enchainements qui font mal. Pour finir tout ça, deux semaines d’affutage. J’ai aussi pris la décision de voir une nutritionniste car manger que des pâtes tout le temps ce n’est pas moteur dans l’entrainement. Finalement une belle perte de 3.5kg (pratique pour les montées).


Semaine et veille de course :

La semaine de la course a été très stressante avec un gros pic de stress le lundi. La veille nous partons dans la matinée pour Saint Jorioz avec Joseph (à l’heure bien entendu). Nous arrivons vers 13h au village départ pour récupérer les dossards, manger équilibré (hot dog, croque-monsieur). Et une glace ou crêpe, preuve en image :

On remonte au chalet, je fais une liste et je commence à préparer les affaires (logistique assez compliqué avec deux caisses pour les transitions, un sac pour le vélo, un sac pour la CAP, un sac pour la fin). On descend les vélos et on va au brief pendant que les copains salamandres arrivent au gite (JC, Antonin, Romain LM, Céline, Corentin). Fin du brief, on remonte, pendant ce temps le Chef Cuisinier Jaravel a préparé les pâtes et le poulet, parfait pour finir la recharge en glucide. Au dodo à 21h mais réveil régulier pendant 1h pour noter des choses à ne pas oublier (dont la frontale par exemple).


Jour de course :

Après une grosse nuit et une bonne grasse matinée, il est temps de se lever à 2h15 et de prendre le petit déjeuner. Il a un peu de mal à passer et je prends trop mon temps. Au final quand il faut partir je suis dans le Rush mais heureusement Maurous/ Marius / Marous l’ami de Joseph est là pour m’aider. On descend au village à 3h35 environ. On dépose les sacs et go au parc pour gonfler les pneus du vélo, mettre les bidons et déposer les caisses. L’ambiance est très particulière et il fait nuit noire, on ne voit rien pour gonfler, un régal. Passage aux toilettes puis nous attendons le bateau (accessoirement je me rend compte que j’ai oublié la frontale donc je m’organise pour la récupérer). On annonce que le libellule est plein, alors nous prenons le bateau d’après (qui est un pauvre petit bateau bien moins classe). Entre temps Ronan nous demande de faire une tête de guerrier sur une photo, il y a que lui qui a une tête crédible, moi j’ai peur et Joseph à l’air ailleurs : On sent que l’ambiance est particulière, le temps de traverser le lac en bateau le stress continue d’augmenter. Mais là où il est à son max c’est quand la dame du bateau ouvre la porte et dit « Allez on saute ». Donc on ne réfléchit pas et on saute. L’eau est très froide mais on attend à un endroit où on a pied, ça fait très radeau de la méduse. 5min avant le départ on se met entre les bouées Alpsman et on attend…


Natation :

La corne de brume du bateau retentit et c’est parti, plus de demi-tour possible. J’essaye de prendre des pieds mais je n’arrive pas à les garder. Je respire du côté droit mais c’est le côté où je suis le moins à l’aise. Si je respire du côté gauche je dérive donc j’essaye difficilement d’alterner. Régulièrement je m’arrête pour regarder où je dois aller. A un moment avec un petit groupe on voit qu’on s’est vachement décaler, on a perdu du temps. D’un coup j’aperçois le bateau à quai et je me dis que c’est bientôt la fin de la natation, je vois sur la montre que j’ai 2500m, je me dis que finalement le parcours est plus court. Et bah non ! Cette partie est interminable, au final je sors de l’eau avec 4000m en 1h30. Bien en dessous de mon niveau en natation. Je dois travailler ma nage en eau libre pour les prochaines courses. Je sors 390/500 inscrits je crois. J’ai la tête dans les choux mais je suis en pleine forme !


T1 :

Je récupère ma caisse, je m’assois prend le temps de me sécher les pieds dans la tente puis je récupère mon vélo et c’est parti pour le vélo. RAS tout se passe bien. Je fais la T1 en 6min environ.


Vélo :

Dès le départ ça monte (enfin après 1km). Je me sens très bien, je sens que j’ai de bonnes jambes qui répondent bien. Je mange régulièrement et je remonte beaucoup de concurrents. Les montées me semblent bien moins raides que la reco. J’arrive en haut du Semnoz après 1h49, je vois que je suis bien dans mes temps, je vois aussi de la

pluie au loin ce qui n’est pas rassurant. Mes parents sont là pour m’encourager (et ça fait du bien). J’attaque la descente du Semnoz, je descends très fort (un gars devant moi aussi mais il n’avait pas l’air de maitriser et il est sorti de la route après avoir raté un virage). Sur la partie plate je me mets sur les prolongateurs et je double bcp de gens. J’attaque la boucle à faire deux fois, je mange bien, je discute avec les concurrents en montée, tout va bien, Gabin me double assez tôt et m’encourage c’est cool. A la descente je vois de nouveau mes parents, je fais la deuxième montée en pleine forme, je mange toujours bien. J’arrive au km105, je récupère des affaires persos, je recharge les gourdes, mes parents me disent que Joseph est 26ème et que Ronan leur a demandé si je vais bien (c’est très cool aussi !). Je pars pour la deuxième boucle, je me reprends le feu de travaux où on est obligé de s’arrêter (je l’ai eu deux fois). Il y a moins de monde, les jambes commencent à tirer un peu mais ça va, je suis

toujours bien et dans les bonnes puissances. Quand je passe la distance où j’ai arrêté à Nice, je verse une petite larme. Je commence à avoir besoin de m’étirer, je m’arrête donc pour ça mais ça va. Je passe au km158, mes parents me disent que la cloche c’est toujours bon que j’ai 3h30 pour y arriver. J’avais essayé de faire des calculs en roulant mais j’ai galéré. Je fais la dernière montée sous la chaleur (ça change de la pluie qu’on a eu le reste du vélo). Puis c’est la dernière descente, quand je pédale j’ai mal au genou mais je prends sur moi. A 500m de poser le vélo, il y a deux voitures qui attendent que l’autre passe donc j’y vais, la voiture avance, je la tape sur le côté et je tombe (presque à l’arrêt, juste un peu de peinture en moins sur le vélo). Info moins marrante : j’ai beaucoup diminué ce que j’ai mangé à partir du km120 car je mettais longtemps à manger donc j’ai diminué et du coup j’ai commencé à manquer de nourriture je pense). Au final je boucle le vélo (182km et 4000m D+) en 7h50 à 196W en normalisée (pile dans la cible).


T2 :

Je vois qu’il me reste 2h30 pour faire les 25km et sonner la cloche, je me dépêche de faire la T2 et je sors en moins de 3min. Je me sens encore bien.


CAP :

Je pars sur des bases de 4min50/5min au km, en tant normal je les tient largement. Je tiens ces allures sur 6km puis quand j’ai voulu prendre un gel il n’est pas passé. Je me suis dit que ça allait être compliqué. Je boucle le premier tour en 44min sans avoir rien mangé. Mon allure chute de plus en plus. Je commence à marcher au 2ème tour. Au ravito juste la pastèque et les tomates cerises me donnent envie. J’ai une grosse perte de lucidité et quand j’arrive à un ravito je n’arrive plus à parler, je communique en geste. Je finis le 2ème tant bien que mal. Je vois qu’il reste 45min pour faire 8,5km. En tant normal c’est bon mais là vu mon état c’est mort.

Je passe en mode survie. Mes parents me rejoignent à la moitié du tour, je craque un bon coup car j’ai l’impression d’avoir foiré ma course car j’ai loupé la cloche mais pas du tout. On a juste mis une trop grosse pression dans cette cloche car même finir à plat c’est un gros défi. Mes parents m’accompagnent sur la fin du tour et traverse pour me voir plus loin. Je discute bien avec eux ils m’encouragent c’est trop bien ! Je fais les deux derniers tours avec mon père, ça fait énormément de bien de ne pas courir seul pour le mental. On voit que tout le monde court/marche avec un accompagnant. Le moral revient bien sur le dernier tour et je peux de nouveau courir normalement, ce qui me permet de doubler du monde.

Je finis les 42km en 5h15.


Au final je boucle l’Alpsman en 14h47, très content de finir mon premier full. Je suis 260ème/500 inscrit et 400 environ arrivants.

Petite victoire quand même : je suis 20/170ème lake finisher et 1er S2 !

Très content car hormis avoir beaucoup dormi le dimanche, je me sens bien en forme et pas de courbatures ! Ce qui prouve que j’ai eu une bonne charge d’entrainement.

Maintenant repos pour 15j puis go préparer le marathon pour tous en août.

Je retournerai à St Jorioz chercher la cloche dans qqs années mais pas tout de suite.

Je suis en pleine réflexion pour savoir si je vais sur full l’année prochaine. Je vais redescendre de mon nuage et on verra après !

A+

Axel


Compte Rendu de Ronan:

AlpsMan XTrem - 2024

L’histoire a commencée il y a un an, même jour, même heure, même pommes …

Et j’avais fini mon CR du Half de cette manière : un jour il va vraiment falloir passer du rêve à la réalité.


Les 3 jeunes du club se motivent et forcément je ne reste pas indifférent, on s’aligne avec Madame sur nos planning sport, enfants, maison, congé mat ... Une bonne prépa bien dense et c’est parti pour l’aventure AlpsMan 2024 !!! Sur place, la veille de course, c’est toujours plaisant d’arriver sur un site comme celui-

ci.

Je récupère le dossard et le nécessaire, pour ensuite déposer le vélo avant 18h, blabla avec Fred et mes 2 compères de course hyper détendus. Retour au camping et préparation des sacs, je galère à m’organiser et à me projeter, ce n’est pourtant pas dans mes habitudes ! Je me rends compte à 20h que j’ai laissé les

batteries de dérailleur sur le vélo alors que je devais les charger pendant la nuit (une des deux était à sec), bon pas de pression on mange en famille, je couche le grand puis je file au parc à la tombée de la nuit. J’accoste le mec de la sécu en étant le plus aimable possible mais il ne veut rien savoir, je fini par chercher et trouver un membre de l’organisation, c’est la fête ils ont tous au moins 2 grammes, l’ambiance est détendue, la cheffe de projet check avec l’arbitre, puis m’accompagne au parc en me donnant une condition « Tu tiens ma bière pendant que je te suis en vélo jusqu’au parc », purée l’épreuve commence maintenant, quelle torture !!!

Couché 23h (c’est long de préparer tous les sacs) Endormi 00h15 (c’est long de se projeter dans la course) Réveil 2h00 (avec la patate)

Je retrouve mes deux compères toujours aussi détendus. L’embarquement se fait entre 4h10 et 4h40 pour un départ à 5h30, c’est hyper long !!!

On embarque dans le 2ème bateau, l’ambiance est bizarre, tout le monde est dans sa bulle, ou son échauffement, ou ses préparatifs, ou le lit pour certains.

Ouverture des portes 5h10, les premiers sautent dont Joseph, moi j’attends 5h20, l’eau n’est finalement pas si froide, 10 min à attendre sur place c’est long, très long, tellement long que le départ est donné sans que je m’en aperçoive.


Natation :

Le départ est soft, un peu de bataille jusqu’à la première bouée mais c’est léger, on joue à je te touche, tu me touches, je te monte dessus, tu me montes dessus, ça se caresse tout en respect comme dans « Jacquie et Michel » Passé la bouée, la ligne droite est longue, trop longue, on nous

avait annoncé le milieu du parcours à la bouée rouge, celle-ci arrive dès 1500m, youpiii le parcours est moins long que prévu,

ça m’arrange je commence à avoir froid et très très faim. A 3000m j’aperçois une deuxième bouée rouge, oh les gros

mythos !!! J’ai mal aux bras mais je vais forcer jusqu’au bout et finir avec un max de jambes pour les oxygéner.

Je sors en 1h17 pour 3950m au compteur et en queue de peloton (entre 350 et 400), je suis dégouté mais bon le meilleur est censé arriver.


T1 :

J’essaye de reprendre mes esprits, c’est compliqué je suis gelée, j’ai fait le choix d’avoir mes bacs proche du vélo, je dois être le seul car je suis seul dans le parc, ils sont tous dans la tente. Une patate, un coucou à la petite famille (wow ils se sont levé tôt), Joseph est devant avec 15min d’avance wow ! Un check au fiston au passage et d’la route !! 3min38


Vélo :

Départ sur les chapeaux de roue en chasse « choucroute », je mets quelques minutes à reprendre mes esprits et me réchauffer, cerveau à l’ouest je me demande ce que je fais sur cette machine et comment elle fonctionne. Les premières pentes raides me permettent de reprendre beaucoup de monde. Mon capteur de

puissance (mon dos) m’indique que je suis au max et que la journée va être très longue. Les lombaires sont très douloureuses en montée, ça

tombe bien c’est la moitié du parcours. Les encouragement de JC et Antonin dans la montée de Leschaux que je croise en voiture me

remettre en ordre de bataille. J’arrive à Leschaux 7min plus lent que l’année dernière sur le Half, ça m’inquiète un peu. Les encouragements de la famille à Leschaux me permettent d’arriver en haut du Semnoz sur un bon rythme, malgré les douleurs et donc les étirements dans la montée. Petit échange course avec Philippe au ravito du Semnoz qui me dit que Joseph est 19ème à 15min, j’ai donc rien repris, le cochon il avance !! Il m’indique que je suis 89ème et me conseille de descendre tranquille. Le top 20 est à 15min pas le temps de freiner, ça crispe les 15 athlètes que je vais doubler dans la descente qui est très technique lorsque qu’ils m’entendent arriver avec les freins qui couiiiiiiiiiiiiiiiiiiines, mon disque avant est rouge vif, je dois halluciner, c’est

moi qui suis dans le rouge !! On attaque la première boucle, je rattrape les gars que j’ai doublé dans la descente mais qui m’ont doublé sur le plat.

La montée d’Arith sèche les jambes, petit échange avec mon pote breton dans la montée, ensuite coucou à la famille à Arith, ça boost de voir du monde, je sprint lorsque je vois le feu de chantier clignoter orange, ouf ça passe pour le premier tour Le dos en vrac toute la montée que je vais étirer toute la descente

jusqu’à Lescheraines, on m’annonce « septante trois » J’attaque le faux plat montant jusqu’à Aillon-le-Jeune, il reste 110km et là je commence à me faire doubler puis doubler, impossible de suivre le rythme, je prends peur car c’est encore long, c’est moi qui suis dans le dur ou c’est eux qui vont faire Pschitttt ??? Ou les deux ??? Je suis résigné à devoir limiter la casse. Je m’étire un max les ischios et le dos dès que je peux, bizarrement sur les parties

descendante et plate j’arrive à garder le rythme avec les mecs. Pause à Lescheraines, changement de bidon et bouffe, échange avec les parents d’Axel

qui m’encourage, je demande des nouvelles d’Axel, il avance et va bien, coool on devrait tous poser le vélo. Je repars, cette fois c’est le pote et la petite famille qui sont dans les S avant d’attaquer le deuxième tour, Ils m’annoncent Joseph toujours à 15min, pfiouuuuu de toute façon je n’ai pas de jambes pour aller le chercher Bravo à lui pour la perf J’attaque le 2ème tour avec une envie de pisser que je retarde depuis plus d’une heure, je vais perdre une bonne minute mais c’est nécessaire. Et rebelotte, montée sèche d’Arith, puis le feu de travaux, je vois qu’il passe orange à 300m, le mec à côté de moi va sprinter pour le passer, je m’incline et espère être chanceux, il passera au rouge juste devant le gars, pas de regret, pause d’1min30 obligé avec un groupe de 15, finalement j’aurai dû retarder la pause pipi. L’avantage de ne plus avoir de jambes c’est que le dos est moins sollicité, étirement dans toutes les descentes et sauvegarde des quadri dans les montées. La météo est changeante sur tout le parcours entre pluie fine et éclaircie, au moins pas besoin de mettre de la crème ce n’est pas si désagréable. Bon le problème c’est que les descentes sont dangereuses avec le bitume mouillé et gras par endroit (attention aux bouses)

J’essaye de rattraper mon retard dans les descentes mais du coup je prends beaucoup de risques « ce n’est pas passé loin » me dit le mec que je viens de doubler avant un virage lorsque ma roue arrière part en crabe au freinage A la fin du 2ème tour je croise Philippe dans les S avant de reprendre le chemin vers

Leschaux, il reste 20 bornes et me dit que Joseph à presque rien creusé sur moi, j’en conclus qu’il a encore grapillé, pfiouuu costaud l’alsacien !

Je retrouve un peu de jambes une fois passé Leschaux, je suis avec un breton ça m’a certainement redonné de l’énergie, on fait une grosse descente jusqu’à ce qu’il double un bus, voiture en face, il passe en slalom, je ne prends pas le risque, je reste bloqué pied à terre au virage suivant, le bus et une voiture y sont coincés, le temps que les deux voitures engagées fassent marche arrière, je perds encore du temps, énervé je vais regagner le parc à fond de train pour faire 7h14 de selle.


T2 :

Je saute du vélo, la course jusqu’au box se passe bien, la CàP s’annonce peut-être meilleure ? On m’annonce 90ème vraiment déçu du vélo, c’est un parcours qui doit se faire en moins de 7h j’espérait poser entre 30 et 50 pour pouvoir espérer quelque chose. Transition en 2min27


CàP :

Je pars avec une énorme flemme de faire 3 tours, je décide donc de retarder l’échéance et de perdre du temps à vidanger. Céline m’annonce Joseph à 25min, j’abandonne le chasse « choucroute » mais je pars dans l’optique, plus vite j’arrive en haut, plus vite je rentre à la douche. Le 1er tour (8km5) se boucle en 39min, le parcours est sympa, ça aide. Mais je ne peux plus manger de barres et la boisson ISO est compliquée à avaler. Pour compléter j’ai beaucoup de gaz, je sens que mes vieux démons d’Embrun refont surface Romain et Céline m’encourage, ma femme m’annonce plus de 20 places de gagnées, ça me redonne l’envie d’aller chercher plus. Le 2ème tour concentré sur la gestion de l’organisme, le rythme baisse légèrement, j’ai mon ravito sur moi (flasque et barres) mais je ne peux rien prendre, je vais donc m’arrêter à chaque ravito pour prendre pastèque/coca. Le 2ème tour se fait en 41min en reprenant une dizaine de places (49ème). J’attaque le 3ème tour inquiet les gaz sont de plus en plus fréquents, ça pu pour la suite , je prends 2 pastilles d’imodium au KM15, au KM18 fin du game, fait chier !! Je me contiens jusqu’au KM19 où se trouve le restaurant « la petite fringale » (très bonne adresse dixit Joseph et Céline qui y ont mangé l’année dernière), je cours direction les toilettes, magnifique timing. 3min de perdu mais plus que nécessaire, il reste 5 feuilles sur le rouleau, ce sera suffisant !!

Le retour au parc tout en gestion pour boucler le 3ème tour en 50min à la 43ème place. Passage au bâtiment UCPA pour changer la gomme des chaussures, faut-il la frontale demande un participant ? Le bénévole lui répond si tu penses passer la ligne avant 20h alors non, le choix est vite fait je la laisse dans le sac et je prends la deuxième flasque que je vais remplir de coca Le fameux moment arrive, passage au tournant pour retentir la cloche avec mon fiston, magnifique moment Un bisou à tout le monde et je repars, Maël me suit en courant et je m’en aperçois qu’au bout de 100m, il a cru qu’il devait monter avec moi Océ derrière à courir pour le rattraper avec le petit en porte bébé. Frein à main, je lui explique qu’il vaut mieux qu’il prenne la voiture pour me retrouver en haut, re-bisous à tout le monde et cette fois c’est parti. Joseph est à portée de tir 10min devant, le rythme est compliqué à tenir 6min30 /km jusqu’au pied de la montée, j’ai l’impression que le corps me fait comprendre que la cloche était la fin de la partie. Je conditionne le cerveau pour qu’il reprenne la main surtout lorsque la 3ème femme me repasse et court dans les premières montées. Elle me permet de me remettre dans le rythme c’est vraiment cool. Le début de la montée est vraiment un chantier, tout ceux du half viennent de passer et la météo des derniers jours n’a pas aidée, prendre les crampons de 22 était un bon choix (les rugbyman/footballeur savent). Je saute dans tous les ruisseaux qui traverse le chemin, ça rafraichit et ça nettoie les sabots. Je croise mon pote breton avant le premier ravito qui m’encourage, il devait m’accompagner sur la montée, il connaît le Semnoz comme sa poche mais sa femme nous pose un lapin, il doit garder les deux gamins Il m’annonce 37ème et Joseph à 5min. Effectivement je rattrape Joseph avec son ami, il me raconte ses péripéties, quel courage de finir c’est

inhumain. On s’encourage et je repars. Je retrouve mon pote 2km plus loin. Il me brief sur les prochaines portions où je dois courir et celles où je dois marcher puis les états des mecs devant, tout le monde marche, certains vomissent. Je retrouve Océ et les enfants à un croisement de route, ça fait du bien parce qu’il reste

encore 10 bornes de montée, on se donne RDV en haut. Le KM35 à 39 sont hard, aucun passage favorable à la course, les mains sur les genoux à pousser fort, c’est très long. Je continue à doubler, les ¾ sont accompagnés et finalement ils ont tous fait Pschiiiit dans la montée Je commence à payer le manque d’alimentation, j’essaye de pousser un max jusqu’à ce que la tête tourne, c’est-à-dire au dernier ravito où j’enfile ma dernière cartouche, la Maurten que j’avais gardé sous le coude Mon pote qui s’y trouve me dit qu’il y a encore du monde à aller chercher, je repars le couteau entre les dent, j’arrive dans le pré j’aperçois un mec qui marche/trottine, dernier challenge réussi. J’arrive sur le parking du Semnoz, dernier coup de cul pour arriver en haut, Céline et Romain me félicitent. J’entends crier depuis là-haut « accélère La Trouff, le mec juste devant marche », fiouuu j’avais dit dernier challenge, j’essaye de pousser mais finalement le mec du GUC arrivera 8sec devant. Un gros cri de soulagement et je retrouve ma ptite famille. 

Je finis 26ème en 13h23 avec une CàP de 4h45.


Au final un très bon WE passé en famille et entre salamandres, assez épargné par la météo, une expérience unique avec une organisation au top. Mon sentiment de course est partagé, c’était bizarre comme ressenti, très déçu des 2 premières épreuves mais peut-être que ça m’a permis de bien finir en CàP.

Tout ce temps passé à en chier m’a fait prendre conscience de 2 choses, c’est décidé je vais prendre des cours de natation, et je vais travailler davantage le qualitatif en vélo. Je suis admiratif du suivi de ma femme toute la journée avec les deux enfant, bravo à elle c’était finalement elle la plus courageuse.

Bravo à mes deux compères du jour pour leur abnégation et leur détermination, défi réussi !


Bravo à toutes les salamandres du WE, c’est impressionnant le nombre de dossards.

Hâte de vous retrouver sur les prochaines courses, à commencer par Embrun dans 3 semaines sur le M.


Compte Rendu de Joseph:

Super compte rendu de Joseph, tout en vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=9qXy0JiGu8o&ab_channel=JosephHoellinger