VentouxMan

Compte Rendu de Paulo:

Des petits nouveaux chez les Salamandres. Jean-Baptiste (JB) et moi (Jean-Christophe) venons de rejoindre le club de Fontanil. Pour fêter cela on s’est lancé sur le Ventouxman et Rémy nous a invités à vous raconter l’épreuve.

Fantastique résultat. Sous un joli petit soleil, avec plus de 800 concurrents, on se jette dans les eaux clémentes du lac Girardes. Après une belle australienne, je sors 34 ème de l’eau et JB comme d’habitude est loin devant moi. Sur le plat je plafonne mais dès la venue des pentes du mont Ventoux, je remonte les concurrents un à un jusqu’à rejoindre Romain Guillaume qui peine à suivre JB. A la course à pied, il ne reste que Diego Van Loy devant nous, mais le vainqueur de l’EmbrunMan n’a pas les jambes pour nous suivre quand nous le doublons pour franchir la ligne où JB sprinte et me devance de deux petites secondes, il vont être fiers au Fontanil … « Putain JC, réveille-toi, il est 4h, faut prendre la route pour Malaucène et attraper la navette de 5h, t’as entendu, il a plu toute la nuit ! »

Douche froide sur le départ, menace d’annulation. Des éclairs assourdissants brisent la pénombre et flashent sur le lac sous une pluie diluvienne. Bientôt on quitte les combinaisons, natation annulée, sommet du Ventoux inaccessible, on grimpera face nord pour courir à quelques kilomètres en dessous du géant de Provence. La déception n’égale pas les frissons avant le rolling start vélo.

Et c’est quand même parti. Un concurrent s’élance avec sa néoprène ! Je grelotte à faire trembler mon guidon et garde mon bonnet de bain sous le casque. Mal équipé, impossible de faire ainsi 75 km et finir à près de 1500 m d’altitude, vais-je abandonner pour la première fois à mon 38ème triathlon ? JB qui m’a rejoint depuis 3 ans, n’en pense pas moins.

Et pourtant ça passe. Sur le plat, on se reprend deux énormes radasses, pour JB on dirait plutôt que ça drache. Mais curieusement, on se réchauffe et il n’y a pas de vent ! JB parti un quart d’heure après moi me rejoint au pied du Ventoux, je le pousse à ne pas m’attendre, il a la grosse patate. Enfin on remonte des places, dommage que la montée ne soit pas plus longue.

Ça glisse, ça glisse. La course à pied est réduite à 3 tours de 5 km et 300 mètres de dénivelé. Isabelle m’avait prévenu qu’avec nos chaussures de route ça ne passerait pas si c’est trempé, elle avait raison, heureusement ‘presque’, je claudique dans les descentes les plus raides. Bonne nouvelle, les jambes vont très bien.

Contents de nos résultats. JB termine à la 257 ème place, il est super content avec une course à pied à 10 km/h dans de telles conditions sachant qu’on n’avait jamais fait de trail de notre vie. Je termine 371ème et je suis aussi super content, après tout il n’y avait que 10 concurrents plus vieux que moi à l’arrivée. Mais surtout on est content d’avoir terminé une course qui a vu moins des deux tiers des inscrits franchir la ligne.

Mais mon rêve était quand même prémonitoire. J’avais annoncé à Rémy pour le convaincre d’accepter de vous rejoindre que piètre ou modeste nageur, rouleur et coureur, j’excellais en transition. Et bien je termine 20ème dans cette discipline, devançant l’intégralité du top 10. Je propose de lancer une section ‘transition’ au club avec entrainement spécifique, coaching, débriefing …