Podium master à Baudreix pour Corinne.

Post date: Jun 22, 2016 9:02:20 AM

Présentation générale du Triathlon Le Triathlon de Baudreix est organisée par La Tribu 64 au lac de Baudreix : natation dans le lac, vélo sur le plateau de Nay et course autour du lac. Le tout avec une vue magnifique sur la chaîne des Pyrénées.L'édition 2016 du triathlon de Baudreix accueille cette année le championnat de France distance L avec la montée des Cols du Soulor et de l'Aubisque ! L'occasion de venir affronter l'élite des triathlètes français.10 Salamandres inscrits et 9 au départ. Romuald est blessé et ne peut se déplacer malgré lui.

Les résultats sont très intéressants, un podium pour Coco en Master V2.

Résultats: ICI

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CR Paul:

Après 18h de sieste je commence mon résumé du WE ... peut-être que je ferai une pause au milieu, être assis c'est dur ...

Tout était bien parti le vendredi matin à 5h30, roulant gentiment sur mon petit vélo vers St Egrève, retrouver Loïc et Seb prêts à partir ... Mais bon, il a fallu qu'il pleuve, qu'on attende ceux qui avaient oublié leur casque, qu'on charge les 12 000 sacs, pour enfin décoller vers 6h50, pile à l'heure. A l'allure 3e âge (3 arrêts en 6h de trajet, pour pisser, boire un café, faire le plein, manger, acheter l'Equipe, aérer les gaz des vétérans, trouver la route, prendre les auto-stopeuses roumaines), il fallait bien ça pour arriver quelques minutes avant les autres ... Le logement était topissime, Alizée avait fait les choses mieux que parfaitement !! ça change des veilles de course à dormir dans le coffre de la voiture ...

Le samedi, on a reconnu le parcours vélo, sous la pluie, le vent et le froid, de quoi rassurer tout le monde et d'envisager la thermique dès la sortie de l'eau ... Même si la météo s'annonçait meilleure le dimanche matin, le vélo serait difficile, sélectif et usant. La course est loin d'être finie en haut de l'Aubisque, le retour au parc est très long, d'autant plus si les batteries sont vides...

Dimanche matin, le vélo briqué, la stratégie ajustée, le parc rangé, la journée commençait "sobrement" par 3000m de natation dans un lac minuscule, rempli de tremplins et pontons, ponctués de 2 sorties à l'australienne. Pour ma part j'ai nagé au bord du peloton au calme et ajustant mes trajectoires plus sereinement, et à part une chute sur la terre ferme lors de la seconde sortie et des transitions horizontal-vertical-horizontal un peu trop brutales à mon goût, tout s'est bien passé... "j'ai bien posé ma nage, t'as vu" !!! Tout ça m'a permis de sortir proche de Seb et devant Rémy et Loïc. Dans le parc je vois Coco se débattant avec une chaussure ou une chaussette, apparemment elle s'était déjà débattue avec autre chose avant !!

J'avais opté pour la stratégie : chaussettes et maillot court de vélo, avec tout dans les poches. Je sors du parc avec quelques bons rouleurs et me laisse un peu entrainer dans l'euphorie. Il faut dire que l'avance sur Loïc et le court retard sur Seb confortaient mes bonnes sensations dans l'eau et présageaient une belle course. Pendant la reco j'ai eu un doute sur l'utilité de mes prolongateurs, ils sont lourds, la bosse est longue, et les relances sont trop nombreuses pour en tirer avantages constamment. C'est donc couché sur mon ceintre "nu" que je suis parti pour 108km de vélo ... au début ça allait, je tenais bien la position et tout s'est bien enchainé jusqu'au col du Soulor, le rythme était bon mais prudent. Je sentais que je fleurtais avec la petite limite à ne pas dépasser mais sans la franchir. Le ciel est dégagé et la vue sur le cirque est splendide, il y a aussi un peu plus d'air je tire donc mes manches. Dans la courte descente je laisse filer quelques costauds pour les reprendre sur les 4 derniers km avant le sommet de l'Aubisque. Le dernier km et les ruptures de pentes ont fini d'entamer les cuisses.

Dans la longue descente, malgré mon kway, il fait froid et il est difficile de se détendre, ça en devient même long sur la fin, voire pénible. La fin m'a fait mal. Entre la position devenue intenable et les difficultés à relancer, je me suis fait avoir alors que c'était exactement la portion de route que j'avais repérée comme décisive. A 30km du parc je m'attends à voir Loïc débouler d'un moment à l'autre, couché sur vélo de chrono, mais personne ne revient !! Retarder l'échéance est peut-être ce qui me tient à un rythme le plus élevé possible. Au dernier ravito je tente le tout pour le tout et essaye de balancer mon vieux kway tout pourri dans la zone de propreté et manque de ramasser la gueule parterre, RI-DI-CULE le mec !!! Juste avant le parc, toujours personne à l'horizon, ce qui me met en jambes pour finir fort la CAP. Mais les crampes et la fatigue me ramènent vite sur terre au bout de 4 km. La fin de la boucle se termine par 3km en aller-retour. Les seules choses qui me font mettre un pied devant l'autre sont de chercher les S1 et de voir l'avance sur Loïc et Seb. J'ai un peu plus de 3km d'avance, il me reste 10km, la vitesse est risible, la foulée pitoyable, et j'en ai vraiment marre. Je ne vois aucun S1, soit y en a pas parce qu'ils sont moins cons que moi pour venir, soit ils sont loin devant, soit c'est moi qui suis devant (dans les moments difficiles on a besoin de rêver !!). Au dernier demi-tour, les 2 autres n'ont rien repris, j'ai croisé les filles encore plus mal que moi, Greg serre les dents et relance. Je passe enfin la ligne, éclaté comme jamais. Je dévalise le ravito et vais voir les copains. Rémy, Thierry et Coco se promènent, Loïc et Seb sont arrivés avant que je retrouve mes esprits. Pauline et Alizée ont le masque, je peux vous dire qu'elles ne faisent pas semblant ... Greg gambade quelque part on ne sait pas où. A l'arrivée c'est saucisses-pizza pour Rémy et moi, papillotes pour Pauline et Alizée, et glaçons pour Coco. On refait le match, on constate que Coco signe le 2e temps V2F, on aura une belle photo à faire tout à l'heure. C'est donc sous le cagnard, les jambes vidées, et le sourire aux lèvres qu'on termine ce beau week-end.

Le temps de prendre une douche et on repart pour 6h de voiture, demain y a école. Même pas mal ...

Encore une belle expérience, riche d'enseignements, soulevant quelques questions et de nouvelles perspectives d'entrainements !! En tout cas on y retourne quand vous voulez, ici ou là, n'importe, parce que vous êtes géniaux et que c'était trop bon :-) :-) :-) !

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Alizée:

A mon tour de ma lancer dans le CR du triathlon de Baudreix (je vous rassure tout de suite, ce ne sera pas aussi long que le CR de mes compagnons !)

Je pars de Grenoble avec la boule au ventre ... Ouais, en fait, pour dire vrai, ça faisait plusieurs jours que j'avais la boule au ventre ! C'est ça que l'on appelle le stress ?!

1er LD et pas des moindres !

Inutile de vous dire que plusieurs éléments ne m'ont pas rendue plus sereine :

- la reconnaissance du parcours sous la pluie, le vent et dans le froid,

- la tête de Paulo et les autres (beaucoup plus expérimentés que moi) en découvrant le parcours vélo,

- la tête de Remy la veille du départ en découvrant que j'avais une cassette de 25 (jusqu’à ce week end, je ne mettais jamais posé la question de savoir si je mettais du 25 ou du 28, je ne savais même pas à quoi cela correspondait ! ... Maintenant je sais !)

Bon ... et ben va falloir serrer les dents !

Jour J:

Ça y est, c'est parti. Le départ des filles est donné 3 min avant celui des messieurs. C'est cool, ça ne se bouscule pas de trop. Je prends un bon départ et me place rapidement dans un groupe de 4-5. Le groupe s’étoffe, je finis les deux dernières boucles avec une autre fille, qui s’avère être Jeanne COLLONGE. Je pourrais au moins dire une fois dans ma vie que j'ai nagé avec elle ! J'avoue que j'avais l'impression d’être à l'entrainement dans les pieds de Pelissou ! En tout cas, elle mettais autant de jambes !

Fin de la natation : 42 min à la sortie d'eau.

Les formalités étant passées, le "reste" arrivait. Mon objectif : arriver à gérer tout le parcours vélo pour tenir au mieux la CAP.

Objectif plutôt réussi sauf dans les portions à 9% au kilomètre et ou je pensais à la tête de Remy de la veille. Ça pique les jambes en effet !

Coco me dépose dans la montée tout en me motivant ... Décidément trop forte :)

Le retour passe plus vite que ce que j'espérais (bonne nouvelle !) mais j'avoue ne pas être mécontente en voyant la pancarte "arrivée à 10kms".

Retour au parc et T2 sans complications. J'attaque la CAP avec les jambes raides de chez raides. Je me demande comment je vais réussir à terminer... Kilomètre 5 passé (j'avais découpé le semi en 4 ! Merci Romu), les jambes commencent doucement à être un peu moins lourdes ... mais c'était sans compter les crampes aux quadriceps. A partir de ce moment, changement d'objectif : s'arrêter à chaque ravito, bien boire et se masser un peu pour finir. Je serre les dents jusqu'à la fin, croise Coco à chaque demi tour qui me fait des grands signes pour me motiver, me fait doubler par Pauline qui a l'air d'avoir des jambes de feu comparé aux miennes, n'entend même les encouragements de Paulo et Remy assis sur un banc avec leur morceau de pizzas, ni ceux de Greg et Thierry sur la fin du parcours.

Je franchis cette foutue ligne d'arrivée en 7h06, 6ème S2, et très satisfaite d'avoir accompli, ce qui était pour moi ne serait-ce il y a un an, quelque chose d'impensable.

Merci à vous pour votre bonne humeur, pour les moments de rigolade pendant ce week end. C'était juste au top !!

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Greg:

Après mon premier LD à Rumilly avec un parcours similaire mais bien plus court, j'appréhendais ce magnifique LD de Baudreix, avec un menu alléchant. Départ moins matinal vendredi avec le Prez, Pauline et Alizée. Grosse papote déja à la prépa de la voiture... on n'était même pas encore parti... bon on y va ou bien ! Aller, c'est parti. Ah ben merde, j'ai oublié mon téléphone dans ma voiture nous dit la gamine ! Bon ben demi-tour (on n'est pas arrivés...) Finalement le trajet se fait tranquillement et passera très vite en bonne compagnie (malgré beaucoup trop d'arrêt pipi à mon goût mais c'est la tarif de voyager avec des files) et plein de truc à se raconter... On a tous un petit pincement au coeur pour le boss, qui ne sera pas là ni pour faire une belle course, ni pour nous soutenir / conseiller ni pour la rigolade. On n'a pas notre pilier ! Bon, on n'a pas pleuré quand même avec l'équipe qu'on avait... On découvre notre excellente demeure, merci beaucoup coach, c'était topissime.

Le lendemain, bon ben il pleut... pas de vélo donc reco et ce sera déjà pas mal. Au fur et à mesure où l'on parcours les KMs vélo, on s'aperçoit que cela ne va pas être de la tarte, même si on le savait. La météo fait peur à tout le monde, et personne n'a pris de gants. Sauf le prez qui est venu avec la moitié de sa garde robe de triathlète ! ! ! Le vieux briscard. Au col du Soulor, la voiture annonce 3 degrés et risque de verglas. Là le masque sur tous les visages. C'est décidé, on file acheter des gants direct en bas... ce que plusieurs d'entre nous avons fait. L'Aubisque semblait "facile" par rapport au reste. La descente semblait intéressante et le retour dur... on verra bien demain se dit-on. Nous voilà redescendu, récup des dossards. Le groupe me confie la mission d'aller au briefing pendant que eux vont faire un décrassage musculaire en cap. Oui, moi je n'en ai pas besoin ;-) Non en fait je ne veux pas prendre le risque de me refaire mal au genou. Nous voila rentrés tous à la maison, où je fait le debriefing du briefing.. ben oui j 'avais pris 4 pages de notes ;-). Le soir bon casse-croute tous ensemble autour d'une bonne tablée, on se marre bien et on relativise. Tout le monde cherche un site web qui annonce du beau temps pour le lendemain... à suivre

LE JOUR J (enfin dans le CR): la prépa du dernier mois a été très chaotique pour moi. Après Rumilly, deux missions professionnelles donc pas/peu d’entraînement, puis 1 enchaînement vélo CAP puis retour de la blessure chronique au genou donc arrêt total de vélo et cap pendant 2 semaines complètes. C'est cela qui m’inquiétera le plus au final...

Dans le parc, chacun prépare minutieusement ses petites affaires toutes les options de météo, surtout qu'il tombe quelques mini gouttes à ce moment là. Puis on se dirige dans le SAS de départ, avec le prez. On ne sait pas trop où sont les autres. Départ pleine eau, pas loin de Paulo (je vais me le faire... nan, j'déconne). Départ pas trop mal, malgré un gars devant moi qui n'a pas entendu le coup de pistolet. Bon ben aller, on lui passe tous par dessus.... le pauv' gars ! Premier tour nickel en 18', à part 2 erreurs d'orientation, pas trop trop gêné par les autres. Ça s'épure assez vite. Sortie à l’australienne, j'en profite pour me refaire la cerise et c'est reparti. Deuxième tour encore plus nickel, aussi en 18', je m'amuse bien et ne trouve pas ça très long. J'appréhende le 3e... Again, sortie je récupère un peu et c'est parti pour le 3è tour. Je prend une marée qui sort de je ne sais où mais cela ne dure pas. Je termine ce 3e tour en.... 18'. Nickel, j'ai même pris du plaisir un max (sûrement la trouille de passe à la suite...). Je sors donc de ce 3x1000 récup 20" en 54' si vous suivez bien, j'aperçois Pauline qui part en vélo, les filles étant parties 3 minutes avant nous. La transition est un peu longue car enfiler le maillot club manche longue mouillé c'est chaud, mais tout était bien réglé dans ma tête.

C'est parti pour le vélo. J'ai peur de ma douleur au genou et de la distance. Objectif finir le vélo pour au moins faire la cap en marchant et finir ce LD. Le début est bon, bonnes sensations, passage à proximité du panneau "arrivée à 100 KMS"... ah ouais c'est vrai, j'avais oublié ce détail.... Puis les premières douleurs au genoux arrivent, puis disparaissent miraculeusement un peu avant le début du Soulor. Paf ça monte droite dès les premiers kilo. Ce n'est pas grave je sais que cela ne va pas durer. Merci la reco, c'est top. Au final 1h pour monter le Soulor, c'est juste parfait. Je ne trouve pas cette montée très difficile par rapport à d'autres et je sens que je ne me suis pas trop entamé. Par contre, la montée vers l'Aubisque oui, elle me fait mal aux pattes et à la tête... Ouf ça redescend. N'ayant jamais froid, je pars comme ça, sans gants et sans Kway. Finalement la route est sèche, je commence à envoyer du steack, je reprends quelques gars, je me sens bien donc j'envoie vraiment du gros dans la descente. Ben oui, j'adore ça, je reprend plein de concurrents, et la route le permet. Après tout on est là aussi pour s'amuser et en plus je n'ai pas froid. Un gars fera toute la descente dans mes roues et me lâche en bas, avec un méchant accent basque, "putain tu la connais bien la descente". Euuhhhh ben non c'est le première fois ! Je redoute un peu les 40 derniers kil qui nous paraissaient difficile avec parfois un bitume médiocre. Au final ça passe bien, je gère super bien mon alimentation avec finalement seulement 2 gels qui me tordent un peu le bide. Je tourne donc aux barres + bananes + poignée de chocolat au ravito... trop bon, aller j'en reprends une petite poignée pour la route. La fin est roulante, j'ai mal presque mal nul part et arrive à rester à peu près sur le prolongateur. Arrive la panneau "arrivée à 10KMs". Putain déjà, c'est passé vite au final, ça sent déjà l'écurie... Je termine donc ces 108 bornes en 4h15 à un peu plus de 25 de moy. Bien bien bien content. Transition T2 OK.

C'est parti pour 20.8 kms de folie. C'est là qu'on va voir si les douleurs au genoux reviennent... j'enfile mes premiers kilo super bien en me freinant car les jambes sont là, le palpitant aussi. Premier 5000 à un peu plus de 12, deuxième 5000 en un peu moins de 12. (ben oui, le boss avait dit qu'il fallait décomposer le semi en 4....) Premier tour donc en 51' super content. Je vois au demi-tour que je suis 3'30 derrière Pauline et Alizée, soit 30" au chrono. Je me dis que ça peut le faire.... puis là les ennuis commencent. Non pas le genou heureusement, mais plutôt les crampes et le jus... ya plus rien dans le réservoir. Je commence doucement à payer le manque d’entraînement du dernier mois. Je suis obligé de ralentir sévère, 9-10 km/h, puis de faire quelques pauses pour m'étirer. Du coup je profite bien des ravitos nombreux. Là je sais que c'est fini pour tenir les filles et je sais que Thierry va arriver comme une fusée. Ce sera ainsi tout le second tour. J'ai vécu la demi heure la plus longue de l'histoire du triathlon ;-) au 2e demi tour je vois Thierry, pas si loin. Aller, il ne reste plus que 2 kil, j'en remets une louche pour rester devant, mais là ya tout qui pète, et la mobylette passe. Je termine tant bien que mal ce 2e tour en 1h04 donc 1h55 sur ce semi et 7h12 pour l'ensemble de la course. Là je fais un break-ravito, excellent, avec de la saucisse pizza quiche fromage yeaahhh !

Conclusion: le long ben c'est long, mais c'est aussi dur. Content d'avoir terminé car j'avais un doute par rapport aux blessures, dans la première moitié du classement donc honorable pour moi, avec de très bonnes sensations de partout à part le dernier 10 000. Merci coach car ne pas souffrir dans l'eau ma permis une bonne course ensuite. Dernier du club mais vu le niveau et les concurrents difficile de faire beaucoup mieux ! On verra (ou pas ;-) ) la prochaine fois sans les crampes.

Retour à 5 dans la soirée / nuit. Chacun conduit à son tour. Échange de quelques SMS "soft" avec le boss pour lui faire passer le temps ;-) Finalement ce n'était pas trop dur ce retour et tout le monde sera au lit entre 3h00 et 3h30... du mat'.

Au final, on passe un EXCELLENT week-end avec une belle sortie club, avec de bons résultats je pense pour tous, de bons moment de rigolade, super ambiance malgré la présence de Seb... ;-) j'déconne vieux ! Merci beaucoup à tous pour cela. A refaire.... un jour !

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Séb:

Résultat du championnat de France Distance L à Baudreix.

Je savais dès le départ, à l’inscription que je me lançais un drôle de défi personnel.

En effet le parcours vélo proposé sur ces championnats ne correspond pas du tout à mes capacités physiques intrasecs, 2100m de dénivélé et grimpeur comme je suis, cela va être compliqué.

10 Salamandres au départ je me dis que le challenge va être sympa.

Début de saison compliqué, blessures, poids.....tous les ingrédients pour ne pas se rassurer.

15j avant l’épreuve je tente de me rassurer un peu sur mon état physique à pouvoir tenir la distance et le dénivelé, montée 4 seigneurs chamrousse, alpes huez depuis la maison.

Enfin le week end approche, tout semble au point pour réaliser une bonne course, une bonne équipe pour nous tenir le couteau entre les dents et ne rien lacher.

Départ vendredi matin 6h chez Loic mais en apercevant paul le casque sur la tête, un flash .....et le mien ou est il? Oublier à la maison donc aller retour assez rapide.

Départ officiel 6h45 à 3 avec Paulo et Loic.

Arriver sur place en milieu d’après midi on prend possession de notre logement en plein sur le parcours vélo à 17kms du lac de Baudreix. C’est fort ça, tout pour passer un bon moment.

Nous ne manquons pas de place 2 maisons pour nous tous.

Conditions climatiques désastreuses, reconnaissance du parcours vélo en voiture et on a bien fait. On a su se rendre compte de la difficulté générale de ces 108 kms avec un retour de 35kms assez fatiguant si on en gardait pas après les cols.

Impression sur la difficulté des montées avec le % indiqué à chaque panneau tous les kms, température en haut des cols.....mais comment vais je m’habiller?

Sur le retour au calme à la maison on peut analyser l’ensemble et pouvoir préparer son matériel. Petite discussion entre nous pour ne pas faire d’erreur.

Récupération des dossards, reconnaissance parcours à pied en fin de journée. Ayant placer du préventif ds mes boyaux je décide d’aller rouler une quinzaine de km avec Loic ensuite à proximité du logement.

Jour J: On y est, 1ère chose en se levant quel est le tps? Pas terrible.....la journée va être dur.

Préparation du matériel ds le parc, petit échauf à pied avec Loic. La concentration est là, surtout pour ne pas appréhender cette course dans la peur mais bien l’agréable et le plaisir.

9h03 le départ est donné, je ne sais pas ou sont mes camarades. Départ très prudent malgré la bousculade et surtout l’orientation de la boucle que je ne maitrise pas du tout avec les passage entre les parties fixes du parcours ski nautique.

Malgré cela 1ère boucle effectuée en 14’30, surpris mais c’est bon signe je me demande qd mm si la boucle fait bien 1000m. On verra bien sur le 2è tour, meilleure orientation mais le chrono est moins bon 15’40. Ce n’est que sur le 3è tour que je retrouve de bonnes sensations en appuis notamment. Je sors de l’eau en 15’30.

La transition sera assez rapide je me change en compagnie de Coco, 2’40 après c’est parti pour 4h de bike, objectif se faire doubler par mes camarades le plus loin possible dans la course.

1ère partie prudente, je connais bien ce qui va m’attendre dans 27km donc je gère. Au surprise déjà Paul au bout de 13 kms il rigole me chambre un peu car on s’était fixé le rdv vers notre logement mais il est déjà passé. Bonne course Paul et à bientôt.

Toujours pas de Loic, il doit être devant ce n’est pas possible. J’ai le plaisir de doubler Alizée après la maison et avant le Col du SOulor.

Toute la montée je me préserve, tourne les jambes relance un peu qd le parcours le permet. Bonne gestion de mon effort ds le Soulor et tjs pas de Loic.

La petite descente sera consacrer à l’alimentation et relaxation je suis en compagnie de Stéphanie Reymond, une pointure aussi chez les filles (elle m’avait déposé au début du Semnoz à Rumilly)

Je ne dois pas être si mal au classement malgré toutes ces mobylettes qui m’ont doublé tout au long de ce début de parcours.

L’aubisque facile sur 3kms puis ça se corse un peu puis beaucoup dans les 2 derniers km je passe sur le 36/28 pour tourner les jbs.

Loic a décidé de montrer le bon de son nez au début de ce col et je ne le reverrais plus malgré une superbe descente effectuée en compagnie d’une locale qui descendait comme une dingue.

C’est bon cela je ne lache rien elle connait les trajectoires et nous resterons ensemble jusqu’à la fin. 3h56 de bike avec de bonnes douleurs dans les ischios et quadri.

Transition 2 pas mal, je pars raisonnablement pour me rendre compte de ce qui me reste dans le ventre. J’arrive à maintenir un rythme sup à 14km/h sur 8 km puis ça commence à fléchir malgré ma bonne volonté. Les pulsations cardiaques sont bonnes mais moins les jbs.

Sur 3/4 kms je récupère malgré moi et j’ai pu relancer un peu mieux sur la fin et terminer en 1h31’30.

je me classe au général 119ème en 6h17’.

Je suis satisfait de ma course ds son ensemble, avec un peu plus de travail à pied je pense que j’aurais pu faire mieux.

Superbe épreuve, exigente. La météo a su ns préserver sur la journée.

Le retour le lundi nous a fait du bien et on en avait bien besoin.

Place à la récupération avant le M d’annecy dimanche prochain.

Merci à tous pour votre joie de vivre et votre bonne humeur.

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Rémy:

Ce déplacement en terre Pyrénéenne fut pour moi une première et une sympathique découverte d'une région que l'on peut qualifier de verte car régulièrement arrosée.

Je commencerai par la qualité du logement, notre coach nous à trouvé deux charmantes petites maison typique et rénovée avec gout, qui plus est sur le parcours, je suis certain que la qualité de cette hébergement à grandement conditionné notre excellent résultat d'ensemble.

Pour le reste du séjour, très bonne cohésion du groupe avec des leaders qui prennent les choses en main lors de notre visite au supermarché, en constituant les menu à la volé, pour les repas tout se passe bien, il faut penser à appeler les ados qui sont plantés devant la TV......mais il feront la vaisselle.

La reco en voiture nous refroidie un peu, 3 degrés au sommet de l'Aubisque, la route est parfois mauvaise, mouillée la descente sera tendue! Il faudra éviter les animaux sur la route, notamment les cochons échappés du troupeau.

De retour au camp de base, le dernier repas se passe dans la joie et la bonne humeur ainsi que les préparatifs d'avant course , tu t'habilles comment, long ou court, m'en fou j'ai jamais froid , encore moins avec mes gants de moto!

D'un point de vue personnel je me suis bien régalé sur cette épreuve durant laquelle je me suis rendu compte que je n'avais pas assez roulé pour espérer faire un bon vélo. Par contre, grâce à la planification d'Alizée, je me suis vraiment fait plaisir en natation. A pieds quand on s'entraine comme un diesel, on court comme un diesel, pas de surprise mais c'était bon.

C'est vraiment sympa d'être nombreux sur ce type de déplacement, même si on ne se voit pas beaucoup, il y a ce sentiment de partage avec les copains du club qui est vraiment présent, et ça c'est plaisant.

Tous ont été bons, mentions spéciales à Paul qui confirme qu'il a la tête et les jambes, à Alizée qui termine dans la douleur son premier L(choix judicieux!) sans rien lâcher, et bien sur Coco qui nous ramène un magnifique podium, sorte de cerise sur le gâteau du week end.

Grâce aux salamandres présentent j'ai vraiment passé un excellent week end sportif mais surtout humain, merci à vous !

L'année prochaine l'épreuve aura lieu à Dijon, peut être trop proche pour nous après Gravelines et Baudreix.....

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Thierry:

Bon, une semaine après, ça va bientôt être du CR périmé, mais je me dois de rétablir certaines vérités, face à certains propos volontiers diffamatoires ! Donc non, Monsieur G., je n’ai crevé plusieurs fois pendant le parcours, non, je le dis haut et fort, car j’ai… seulement roulé moins fort que mes camarades ! Mais être derrière de tels athlètes, sachez que c’est juste un honneur, Monsieur !

Après cette indispensable mise au point, et comme le disent nos amis chinois, rien ne vaut que de regarder, tout autant que l’objectif à atteindre, le chemin pour y parvenir…

Donc en février, moment fatidique de l’inscription, j’me tâte : le menu est alléchant + la promesse d’un WE « club », mais j’oscille entre inquiétude de plan de charge (période de fin de printemps toujours professionnellement compliquée), et esprit de Coubertin (l’important c’est de faire des points au challenge pour les autres !). Au final, je me lance, et la préparation se passe globalement au mieux (avec un peu d’amertume hebdomadaire lors des mails « on va rouler » du lundi ou jeudi AM), tout ça jusqu’à mi-mai, et là comme redouté, le taf s’emballe fort… on sauve les grosses sorties mais pas le sommeil, les déplacements pro qui pompent, et m’emmènent d’ailleurs à Baudreix via Arcachon le vendredi avant l’épreuve… Donc j’arrive pas surentrainé, mais quand même un peu cramé (et encore je remercie le bus, Air France, Avis, la SNCF et les Taxi palois, qui m’amènent à bon port le vendredi soir juste à l’heure pour les bonnes pâtes de tonton Greg). Mettant alors en œuvre une stratégie bluffante, je n’en dis rien à mes petits camarades, pour les laisser angoisser sur mon niveau de forme actuel et sur la fessée que je vais mettre à chacun pendant la course. Et d’ailleurs, preuve que je commence à construire mon succès, ils ont tous grand mal à trouver le sommeil (notamment Seb qui ronfle devant le match de foot dès 15’ de jeu…).

Le dimanche matin, la pression est à son comble quand ils me voient arriver avec ma toute nouvelle combarde avec 18 mm de néoprène de partout, un vrai bonhomme michelin, je sens bien qu’ils ont compris que la partie était perdue pour eux. Mais pour faire durer le suspense jusqu’au bout je décide de partir derrière dans l’eau, la remontée n’en sera que plus belle et foudroyante !

Après une nat. sans grosse faute d’orientation, et sans me prendre de templin dans l’oeil comme certaines, je constate que mon application à leur laisser prendre du champ a payé, plus qu’une centaine de vélos dans le parc… Mais ils ne sont qu’à une portée de main (juste entre 5 et 15 km), et j’avance vers ma remontée inexorable.

Après 20 bornes avec ma vieille contracture ischyo qui m’embête un peu (après une crampe dans l’eau, tiens j’avais jamais eu ça encore), les choses rentrent dans l’ordre, et j’avance tel l’éclair vers l’Aubisque (enfin… disons que j’ai pas non plus eu l’impression de musarder, Philippe, j’te jure), et le parcours se passe globalement sans entrave jusqu’à la fin (sauf retrospectivement, un très gros coup de speed, quand, dans la descente après Gourette, sous les paravalanches, là où la pente est la plus sévère, je me décale milieu de chaussé pour dépasser 2 limaces (y’a des triathlètes qui descendent aussi vite qu’ils montent), et petit manque d’anticipation à 60, me retrouve dans un joint de reprise entre les 2 voies, qui se transforme en petite rigole…et la ça se met à tanguer fort, la roue avant se gondole, je me mets à imaginer le vol et le crash, mais j’arrive finalement à m’extraire… bien bien refroidi pour la suite).

Arrivé au parc, là encore, ma courtoise paye, les autres sont bien déjà tous arrivés, plus personne en vue. Pas grave, c’est donc en course à pied que tout se fera ! Les jambes sont bonnes, le ventre va bien (ça c’est vrai), et je m’en vais fondre sur les trifonctions noir et orange de l’avant, prenez garde ! Bon, pas au premier tour, où je ne croise pas un chat.. (arghh y sont déjà tous arrivés ?). Bon, pas sur Paul non plus, qui est déjà arrivé avant la fin de mon premier tour. Pas sur Loïc non plus, qui le suit pas loin… Qu’importe je tiens le cap sans faiblir dans le 2e tour (ça aussi c’est vrai), et enfin, croise des têtes connues, Pauline et Alizée (qui semblent attendre la fin avec impatience…) dans l’ultime petit aller-retour avant l’arrivée. Aucun doute je vais forcement les rattraper, si je cours à 25 /h et elles à 5, donc je ne lâche rien… Puis un peu plus loin, je croise mon vieux soldat de Greg, inusable même si pas au mieux. Et là c’est lui qui, avec toujours une pensée sympatique pour chacun, simule la crampe pour me laisser passer dans le dernier kil.

Tout ça pour dire que sur ce genre d’aventure, certes un si beau parcours est déjà une raison suffisante de faire le déplacement, mais le faire avec une équipe de luxe comme ça (que ce soit avant, pendant ou après la course), c’est un vrai régal !

Donc moi aussi je ressigne pour la prochaine si je peux, même pour faire lanterne rouge !

L’autre enseignement c’est que 3000 m de nat., finalement ça se fait (certes à un train de grabataire - oui, oui chambrez pas plus les gars), et c’est pas si loin de 3800… mais ça c’est une autre histoire, et à un autre moment qu’en juin pour moi…

Encore bravo aux filles, trop la classe cette équipe